Redonner sa splendeur d’antan au château

Cette façade dessinée par François Mansart, magnifiée par le sculpteur français Jacques Sarrazin (1588-1660), a traversé les siècles avec ses décors d’origine. Ces derniers ont fait l’objet d’une minutieuse campagne de restauration permettant d’admirer de nouveau l’agencement des chapiteaux, pots à feu , guirlandes feuillages , frises en relief , sphinx, mascarons  et médaillons, sculptés dans la pierre de Chantilly.

Observez désormais les balustrades et les terrasses supérieures des pavillons latéraux qui ont retrouvé leur aspect du XVIIe siècle !

Installé par le dernier propriétaire privé du château, Wilhelm Tilman Grommé, le portail d’honneur provient du château aujourd’hui détruit de Mailly-Raineval. Particulièrement corrodé  avec certains éléments de décors instables et lacunaires, l’ensemble a fait l’objet d’une restauration complète. 

Les sources historiques ont conduit à restituer la dorure aux pointes des flèches des barreaux et aux ornements de la grille de clôture. Un rideau de chênes verts, plantés en bordure des murs bahuts  qui soutiennent la grille, vient compléter ce nouvel ensemble.

Lorsque la campagne de restauration a commencé, l'un des objectif principal était de redonner au domaine un parc à l'image de son écrin paysagé d'antan. Mais une difficulté était de mise : l'espace entourant le château ne représente qu'1 % de sa surface d'origine.

Dès la terrasse qui longe le château et ouvre sur le jardin, le public redécouvre un lieu de promenade ! Celui-ci est agrémenté par une double rangée de caisses plantées d’arbousiers aussi appelés « arbres à fraise » et de fausses caisses taillées dans des blocs d’ifs entourant des lilas des Indes.

En descendant vers le jardin, les escaliers restaurés sont ornés de vases d’inspiration antique et permettent de découvrir, en contrebas, les salles de fraîcheur .

Le château se révèle sous différents points de vue : des allées sont soulignées par des plantations d’alignement de tilleuls de Crimée et le parterre central enserre le bassin aux 38 jets.

Le saut-de-loup  fait place à une nouvelle perspective sur le château avec deux buttes arborées. Des plantations variées, charmes communs, chênes au feuillage semi-caduque et persistant, saules blancs, séquoias géants ou encore tilleuls argentés, alternent et occulteront d’ici quelques années les abords urbains.

Ces travaux ont été réalisés par le Centre des monuments nationaux maître d’ouvrage, sous la maîtrise d’œuvre  de l’Architecte en chef des monuments historiques Stefan Manciulescu avec le paysagiste Louis Benech pour le réaménagement du parc.